Difficile de raconter, il faut le vivre…
Enormément de péripéties cette semaine. En résumé :
j’ai une carte sim indienne. Voir numéro ci-dessous.
J’ai réservé un train que j’ai raté le lendemain à cause d’une rencontre avec un richissime indien qui m’a ensuite déposé à la gare dans son luxueux 4X4 avec son chauffeur. Du coup j’ai gagné un contact important et perdu ma réservation (165 roupies soit 2 €).
Le soir achat sans réservation d’un ticket de train – toujours 2€ pour 200km- et trajet mémorable en train de Madras à Pondicherry. Fenètres et portes ouvertes, omnibus en début et en fin de trajet. Super ambiance. Pas de photos, je ne suis pas dans un zoo….
Arrivée vers 22 h dans une Guest House très sympa.
Pondichery est une petite ville endormie, très calme. Je loge dans le centre près de l’ancien quartier français. Plein de rues portent encore des noms français (rue St Louis, Rue Suffren …). C’est calme par rapport à Madras et je m’y sens bien.
Du coup, je vais me poser quelques jours.
Je commence à avoir quelques contacts :
Sumesh 32 ans qui m’a fait un massage Ayurvédique pour résoudre quelques petits problèmes intestinaux.
Lakshmana, le fils du propriétaire de la Guest House ou je réside. Il a 39 ans et a vécu un peu en France. Il parle français couramment.
J’avais dans l’idée d’apprendre le tamoul, l’alliance française de Pondicherry propose des cours. Mais en ce moment ils n’ont pas d’élèves et ne proposent que des cours privés très chers. En plus le tamil n’est parlé que dans la partie sud est de l’Inde. Je vais donc attendre avant d’investir du temps dans l’apprentissage d’une nouvelle langue (il y a 16 différentes langues parlées en Inde).
Ce matin, j’ai fait une longue marche à travers le centre ville et ensuite longé le bord de mer. Brutalement, un souvenir est remonté : je suis assis sur le banc de la classe et l’instituteur parle des comptoirs français en Inde : Pondichéry, Chandernagor… Ces paroles remontent et dans ma tête d’enfant c’est comme un rêve… inaccessible….. Et pourtant…. Je suis là !!! La vie est incroyable.
Chaque matin, je remercie le ciel de cette vie qui m’est offerte.
J’ai eu le même choc à Roissy le jour du départ. Après avoir passé la sécurité, je suis rentré dans la zone qui comprend les portes d’embarquement et brutalement, je me suis souvenu être passé à cet endroit précis il y a 5 ou 6 ans et dans le même temps m’est remonté le souvenir du renoncement quand j’étais en psychiatrie. Un peu violent… en psychiatrie j’avais accepté ma situation et clairement renoncé à de futurs voyages. Les voyages, c’était le passé, quand j’étais autonome… Incroyable la vie… une vague de bonheur de gratification envers la vie, m’a traversé.
Voilà, cet après-midi je vais à un salon de bien-être au vieux port de Pondichéry.